
Claude Lemaire entame sa série en sept parties intitulée "Diving into Disco" en défendant la légitimité culturelle et la richesse sonore du disco, tout en retraçant ses racines dans la libération gay et en remettant en question sa sous-estimation persistante parmi les audiophiles.

La Motown a rencontré l'été de l'amour en 1967 avec "Reflections", alors que la soul psychédélique émergeait, tandis que les débuts électrisants de Sly & the Family Stone ont jeté les bases du funk, du disco et de l'avenir du rhythm and blues.

Alors que les Supremes et les Temptations, icônes de la Motown, s'affrontaient pour dominer les hit-parades en 1966-1967, les pionniers de la soul et du funk psychédéliques comme Sly Stone et James Brown ont commencé à remodeler le son de la musique noire - avec des breaks de batterie, de la distorsion et du feu.

La révolution funk de James Brown a redéfini le rythme, en mettant l'accent sur le groove dans des tubes comme "Papa's Got a Brand New Bag". Pendant ce temps, Otis Redding, Sam & Dave et Eddie Floyd ont façonné l'évolution de la soul, alimentant l'héritage du disco sur les pistes de danse.

Du jump blues au "What'd I Say" révolutionnaire de Ray Charles, en passant par les grands succès de la Motown et les grooves de Stax, cette vaste histoire retrace l'ascension de la musique soul - et les racines du disco - dans une Amérique en pleine transformation raciale et musicale.

En remontant aux chants d'esclaves, aux "chain gangs" et aux contre-cultures swing, l'article montre comment le rythme s'est transformé en un mouvement, rendu possible non pas par les concerts, mais par les disques et l'enregistrement multipiste.