Plongeon dans le disco, partie 4 - Funk et Memphis Soul

Plongeon dans le disco, partie 4 - Funk et Memphis Soul


« What you gonna play now? Bobby I don’t know but whats it ever I play It’s got to be funky! » —James Brown, « Make It Funky! »

Né à Barnwell, en Caroline du Sud, James Brown dut se frayer un chemin à partir d'une pauvreté extrême. Élevé en partie par une mère pratiquement absente et un père / mari violent, le jeune Brown connaît une enfance difficile, cirant des chaussures pour moins de dix cents et vivant avec une de ses tantes dans un bordel ; sa mère quittant pour New York lorsqu’il a seulement quatre ans. Après avoir remporté un concours de talents, Brown s'inspire fortement des prédicateurs et des chanteurs de gospel, leur empruntant des compétences visuelles et oratoires pour ce qui allait devenir ses passionnantes performances sur scène.

affiche de concert de 1956
(source photo inconnue)  Les Famous Flames avec James Brown, années 1950

En 1956, Brown se fait remarquer lorsqu'il signe un contrat avec les Famous Flames grâce au gérant de Little Richard, Clint Brantley

Le premier single des Flames, « Please, Please, Please » plante les graines de la musique soul, ce qui vaut à Brown les surnoms de « parrain de la soul » et de « frère de la soul n° 1 ». Mais la soul n'est pas le plus grand cadeau que le parrain ait fait.

« One-two-three
Make it funky »

Dès le milieu des années 1950, des musiciens de jazz, comme le pianiste Horace Silver, le trompettiste Lee Morgan ainsi que Art Blakey and The Jazz Messengers, combinent des éléments de bebop avec du R&B et des sons traditionnels du gospel noir.

(source photo inconnue) Art Blakey and The Jazz Messengers

Signés sur le label Blue Note d'Alfred Lion, ils baptisent ce nouveau style hybride hard bop. En 1964, Brown expérimente sa propre formule, en déplaçant l'emphase des deuxièmes et quatrièmes temps des mesures de la chanson vers le premier, le down beat, tout en donnant la priorité au groove rythmique, aux rifs de cuivres puissants et aux progressions d'accords. Le jeu de guitare est strictement rythmique et non soliste.

(photo de Michael Ochs Archives) James Brown chante sur le T.A.M.I. Show en October, 1964
(photo par Don Paulsen) James Brown à l’Apollo Theater à New York City, 1964

Sorti en juillet 1964, « Out of Sight » voit les premières incursions de Brown dans le domaine du funk. L'album, qui porte le même nom, contient également la version originale de « I Got You », un an avant que le single n'atteigne le sommet des palmarès. Cette nouvelle façon de penser et de jouer progresse avec « Papa’s Got a Brand New Bag », sorti en juin 1965.

« Hold on I’m comin’… »
(Photo par Everett Collection) Otis Redding

Utilisant les aliments de la soul du sud dans les champs de musique de Memphis, le chanteur Otis Redding récolte beaucoup de « Respect » en août 1965.

Aretha Franklin gagnera encore plus de respect avec sa version définitive de la chanson en mars 1967, canalisant le mouvement des droits civiques et faisant avancer les droits des femmes avec sa propre interprétation. Sur le plan musical, la version de Redding, avec sa signature temporelle 4/4 forte et stable, contribu à définir le style rythmique du disco dit « four on the floor ».

(source photo inconnue) Les Mar-Keys

Soutenu par Booker T. & The M.G.'s, The Mar-Keys, et The Memphis Horns sur Otis Blue/Otis Redding Sings Soul, la légende de la soul reprend la chanson de Sam Cooke « Shake » et « (A) Change Gonna Come », « Satisfaction » des Rolling Stones et la composition classique de Smokey Robinson, « My Girl » (lien comprenant la version interprétée par The Temptations).

En décembre, 1967, Redding sort « I Can’t Turn You Loose », une chanson qui réapparait en hit disco pour le chanteur Anthony White en mai 1977. Le duo R&B et soul Sam & Dave, soutenu par les auteurs-compositeurs de Stax, Isaac Hayes et Dave Porter, écrivent le premier succès du duo « Hold On, I’m Comin' », sorti en mars 1966. La chanteuse canadienne Karen Silver le reprendra dans une version plus froide de style électro en 1979.

Sam & Dave toucheront à nouveau le jackpot avec « Soul Man », sorti en août 1967 et tiré du LP Soul Men, puis une dernière fois avec « I Thank You » en janvier 1968.

Un autre pilier de Stax était Eddie Floyd, qui sorti son plus grand succès, « Knock on Wood », en septembre 1966, tandis que la chanteuse Amii Stewart connu un succès encore plus grand avec cette chanson lorsque sa version disco sort en fin décembre 1978. Le guitariste Steve Cropper coécrit la chanson avec Floyd.

Prochain arrêt, mettez vos bottes de danse, car nous allons à la go-go ...

Liste de référence (singles, albums et labels) :

  • "Please, Please, Please" [Federal 45-12258 ou King Records 610].
  • "Out of Sight" [Smash Records DJS-5 ou MGS 27058]
  • "Papa's Got a Brand New Bag" [King Records 45-5999 ou 938]
  • "Respect" [Volt V-128]
  • "Respect" [Atlantique 45-2403]
  • Otis Blue/Otis Redding Sings Soul [Volt S-412]
  • "I Can't Turn You Loose" [Volt 45-130]
  • "I Can't Turn You Loose" [Salsoul Records 12D-2030]
  • "Hold On, I'm Comin' " [Stax 45-189 ou SD-708]
  • "Hold On, I'm Comin' " [Skyline Records SKY D 103]
  • "Soul Man" [Stax S-231]
  • Les hommes-âmes [Stax S725]
  • "I Thank You" [Stax 45-242 ou Atlantic SD 8205]
  • "Knock on Wood" [Stax 45-194 ou SD-714]
  • "Knock on Wood" [Ariola Records America, Hansa PRO 7736].

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