Le Gourou du câble : À vos marques, prêts ...

Le Gourou du câble : À vos marques, prêts ...


Bienvenue dans ce deuxième épisode du Gourou du câble, une série d'appréciation dédiée aux câbles audio et, dans une moindre mesure, aux accessoires. Pourquoi une série d'appréciation plutôt qu'une série de critiques ou de comparatifs de câbles ? Pour plusieurs raisons : tout d’abord, les fabricants de câbles que j’ai sollicités connaissent un succès durable. Ils maîtrisent leur domaine et ne m’enverraient pas un modèle en lequel ils n’ont pas confiance. La véritable question n’est donc pas de savoir si le produit que je reçois aura un mauvais son, mais plutôt s’il sonnera bien dans mon système.

Ce qui ne veut pas dire que je ne discuterai jamais d’un câble ou d’un accessoire venant d’une jeune entreprise. Cela dit, si une entreprise naissante m’envoie un produit qui ne convient pas à mon système, je préfère le retourner avec une explication de pourquoi il n’a pas fonctionné, plutôt que de détruire publiquement les aspirations d’une petite structure qui m’a envoyé un produit avec l’espoir que je l’apprécie. Il n’y a aucun plaisir à briser les rêves des outsiders. Comme pour les personnes, je préfère mettre en lumière les points forts d’un câble plutôt que de souligner en quoi il est inférieur à un autre. Une personne belle l’est par la combinaison de ses qualités, pas parce que son nez ou son menton est parfaitement symétrique. Les qualités individuelles comptent, mais l’ensemble aussi.

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Le Gourou du câble a une idée écologique

Au lieu de produits médiocres, je m’attends à ce que les fabricants de câbles reconnus que j’ai contactés me fassent parvenir des produits qui se distinguent par leur conception et leur sonorité. Bien qu’il soit louable de viser une neutralité sonore absolue, la vérité est que tout élément intervenant dans le trajet du signal influence le son d’une manière ou d’une autre. Certains produits le font de manière moins marquée, mais aucun n’est totalement neutre. La vision du Guru face à cette réalité est de garder en tête que tout objet à vocation artistique — et le matériel audio en fait partie — reflète l’expression et la vision de son créateur. Dans cette optique, je m’attends à ce que certains câbles excellent en termes de scène sonore, d’autres dans les basses ou les tonalités, etc. Si un câble pose problème dans certains systèmes — disons, parce que son équilibre tonal est trop brillant ou sombre — je ne manquerai pas de le mentionner.

Mon approche a été d’envoyer un e-mail aux fabricants de câbles pour leur demander s’ils accepteraient de me prêter un câble numérique coaxial, une ou deux paires d’interconnexions RCA, et une paire de câbles pour haut-parleurs de 8 pieds avec fiches bananes, à tester parmi des produits similaires de leurs concurrents. Les câbles numériques et interconnexions devaient coûter environ 1000 $US ou moins, tandis que les câbles pour haut-parleurs devaient se situer entre 2000 et 3000 $US. J’ai également indiqué que les fabricants pouvaient m’envoyer des accessoires audio pour de futurs épisodes de Guru. Certaines entreprises ont accepté avec enthousiasme, d’autres réfléchissent encore, d’autres m’ont ignoré. Une société, cependant, m’a écrit pour critiquer mon usage du terme mid-fi pour décrire la fourchette de prix demandée : « Désolé, nous ne pouvons pas vous aider, nous ne fabriquons pas de câbles mid-fi. » Depuis, j’ai remplacé ce terme par « câbles hi-fi de prix moyen » dans toute ma correspondance.

Un autre problème potentiel lié à la mise en évidence des défauts supposés d’un câble est qu’il peut sonner de telle manière dans mon système, mais autrement dans le vôtre. Vous et moi avons des systèmes différents qui reflètent nos priorités sonores respectives. Nos systèmes sont connectés à des réseaux électriques distincts et fonctionnent dans des espaces acoustiques de formes variées. La plupart d’entre nous utilisent également un mélange de câbles provenant de différents fabricants. Tous ces facteurs influencent, de manière imprévisible et floue, le son que nous percevons.

Cette imprévisibilité est l’une des raisons pour lesquelles certains concepteurs de câbles préfèrent que leurs câbles soient évalués dans un système qui utilise uniquement leur câblage — ce que certains appellent une « boucle de câbles » (cable loom). Je comprends l’intérêt d’une telle configuration, tant pour le fabricant que pour l’amateur. Cependant, pour cette chronique, j’ai voulu garder les choses à petite échelle et gérables, en commençant par quelques câbles du même type — pas trop nombreux pour éviter d’oublier si c’était le câble A ou le câble V qui avait des basses plus volumineuses. Ainsi, voici l’ordre d’écoute prévu pour les prochains épisodes successifs : câbles numériques, interconnexions seules et avec des câbles numériques, câbles d’enceintes seuls et avec d’autres câbles, pour finalement conclure avec des boucles complètes (à l’exclusion des cordons d’alimentation, qui seront pour une prochaine fois). Pendant ce processus, je prévois d’empêcher les membres de ma famille de me distraire pendant que j’écoute de la musique, prends des notes et partage mes conclusions avec vous.

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Le Gourou du câble effectue toutes ses tâches avec entrain

Comme discuté précédemment, je suis un gourou zen, et non un gourou électronique. Je préfère baser mes jugements sur ce que j’entends plutôt que sur ce que je lis dans une fiche technique. Cela dit, je prévois d’aborder quelques aspects techniques pour rechercher des corrélations et appuyer mes impressions auditives. Ceux-ci incluent :

La vitesse de propagation (VoP) d’un câble, qui désigne l’effet des diélectriques (matériaux isolants) d’un câble sur la vitesse du signal électrique. La VoP est exprimée en pourcentage et indique la rapidité avec laquelle le signal traverse le câble par rapport à la vitesse de la lumière. Ainsi, un câble avec une vitesse de propagation de 75 % transmet le signal électrique à 75 % de la vitesse de la lumière.

Les matériaux diélectriques utilisés pour les câbles incluent le PVC, le polyéthylène, le polyéthylène espacé par de l’air, le PTFE (Téflon) et le PTFE espacé par de l’air. Bien que certains de ces matériaux aient un potentiel VoP supérieur, c’est leur mise en œuvre qui joue un rôle clé dans la qualité sonore.

Parmi les autres aspects essentiels, il est crucial que le câble soit correctement blindé pour éviter toute contamination par des EMI (interférences électromagnétiques) susceptibles d’induire du bruit, et que sa résistance électrique soit aussi faible que possible.

Tout cela, et bien plus encore, vous sera présenté très prochainement de manière calme et ordonnée.

D’ici là, inspirez, expirez et soyez bienveillant envers les autres.

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