Cet article a été publié pour la première fois dans Copper Magazine de PS Audio, avec qui PMA entretient un programme d’échange de contenu.

La dernière publication d’Octave Records, Otis Taylor and the Electrics, réaffirme la place du chanteur, auteur-compositeur et multi-instrumentiste parmi les plus grands artistes de la scène blues moderne. L’album capte toute l’énergie brute, la fougue et l’âme qui font de Taylor et de son groupe une présence électrisante sur les scènes du monde entier. Enregistré en direct dans le studio ultramoderne d’Octave Records en Pure DSD haute résolution, il restitue toute la puissance et l’intensité du style trance blues hypnotique de Taylor. C’est un enregistrement qui transmet l’immédiateté d’un concert avec une fidélité saisissante, comme si vous y étiez.

Otis Taylor est lauréat de cinq prix DownBeat, ainsi que des distinctions Living Blues, W.C. Handy et bien d’autres. Sa musique mêle des éléments de blues et de rock, des grooves envoûtants, des improvisations sans limites et des paroles sans concession. Sur l’album, Taylor chante et joue de la guitare, du banjo acoustique et électrique, ainsi que de l’harmonica. Il est accompagné de Nick Amodeo à la basse et à la mandoline, Brian Juan à l’orgue, Callum Bair à la guitare solo, Fara Tolno au djembé, et Tobias Juniel à la batterie. Les violoncellistes Beth Rosbach et Kimberlee Hanto se joignent à eux sur « Five Hundred Roses ». Les huit titres de l’album explorent une vaste palette de styles et d’ambiances, bien au-delà des conventions du blues traditionnel en 12 mesures.

L’album a été produit par Otis Taylor, avec Joe Kessler comme producteur associé et Jessica Carson à la production exécutive. Il a été enregistré et mixé par Paul McGowan, puis masterisé par David Glasser. L’enregistrement a été réalisé à l’aide du système de pointe Pyramix Pure DSD d’Octave. Otis Taylor and the Electrics a été capté en direct, tel quel, dans le studio, sans overdubs ni artifices de studio – un son brut, honnête et authentique. Le résultat est puissant et intense, capturant toutes les nuances et les interactions spontanées entre les musiciens, et créant un lien émotionnel fort avec la musique.

Le morceau d’ouverture, « Three Stripes on a Cadillac », raconte une tragédie survenue lors de la course Carrera Panamericana, suivie d’un élan de compassion. Il mêle un rythme rock à la voix grave et marquée de Taylor, au son classique de l’orgue Hammond B3, à des accents de djembé et aux tonalités saturées et harmoniquement riches de la guitare électrique de Callum Bair. « Ran So Hard the Sun Went Down », qui évoque une fuite désespérée du Sud ségrégationniste de l’ère Jim Crow, est portée par la mandoline, la guitare acoustique et les balais sur caisse claire, avec des textures instrumentales d’un réalisme saisissant. « Blue Eyed Monster » et « Five Hundred Roses » instaurent un groove de transe profond et hypnotique, tandis que « Zig Zag Man » s’appuie sur une mélodie répétitive et lumineuse ; les trois morceaux explorent des thèmes tels que le mythe, l’errance et la survie.

« Hold My Hand » associe un riff en contretemps à une émotion simple et directe : « Oh please, walk with me / Oh please, hold my hand ». « Twelve String Mile » offre l’une des performances les plus poignantes de Taylor, avec une montée en intensité progressive du groupe qui culmine dans un solo de guitare électrique percutant : « When I swing that hammer, nobody sees me / I’m alive now, but I’ll be in my grave / One more mile to go ».

« They Don’t Want Me » conclut l’album avec une intensité émotionnelle saisissante, en fusionnant un rythme implacable à la Bo Diddley, mené par l’harmonica, avec les paroles poignantes d’Otis Taylor : « They don’t want me back again / what price a man? » (« Ils ne veulent plus de moi / quel est le prix d’un homme ? »). Otis Taylor and the Electrics prolonge son exploration du blues, à la fois comme forme d’art et comme acte de témoignage, porté par un artiste qui continue d’élargir les frontières de la musique américaine.

Reproduit avec l'autorisation de l'auteur. Pour plus d'articles comme celui-ci, visitez Copper Magazine.