Meilleurs systèmes audio pour 40 000 $ : Plongée dans l'ensemble haute fidélité d'Atelier Audio avec AEON, Aqua Acoustic, Kora et Diptyque

Meilleurs systèmes audio pour 40 000 $ : Plongée dans l'ensemble haute fidélité d'Atelier Audio avec AEON, Aqua Acoustic, Kora et Diptyque

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Les prix sont indiqués en CA$.

Atelier Audio est une boutique chaleureuse nichée dans la maison de son propriétaire, Samuel Furon, un Français établi à Montréal, au Québec, pour des raisons à la fois familiales – sa femme est Québécoise – et professionnelles. Samuel a débuté sa carrière dans l’audio en France, où son entreprise Ocellia continue de produire des enceintes et des haut-parleurs. Au Canada, il porte trois casquettes dans le domaine de l’audio : fabricant de câbles et d’électroniques sous la marque Ocellia, importateur de plusieurs marques audio distribuées à travers le pays, et détaillant de ces mêmes marques via Atelier Audio.

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Les produits qu’il propose ne sont pas ceux que l’on retrouve habituellement dans les magasins audio locaux – ils se situent plutôt à l’extrémité exotique du spectre audiophile. Cela signifie que les marques qu’il représente ne fabriquent ni des produits à bas prix, ni une multitude de modèles. Leurs produits sont artisanaux, en nombre limité, et leur prix reflète leur exclusivité.

« Il y a un niveau de qualité que j’exige, » explique Samuel. « Me positionner avec un système à 10 000 $ ou même 20 000 $ n’était pas faisable. Si quelqu’un a un budget serré, je préfère lui conseiller d’acheter un produit de qualité sur le marché de l’occasion, plutôt que de lui vendre un DAC à 1000 $ qui ne peut pas vraiment jouer de la musique. »

Samuel s’est officiellement présenté au public audiophile nord-américain en exposant sa gamme de produits Ocellia au Salon Audio de Montréal en 2010. Au fil des années, son rôle dans l’industrie de l’audio a évolué. Aujourd’hui, il est avant tout un importateur, qui gère également une entreprise de vente au détail.

Je lui ai demandé s’il existait des différences notables entre les marchés québécois et français. « Il y a beaucoup de similitudes, » a-t-il répondu. Quand j’ai précisé s’il parlait des produits, il a ajouté : « Dans la manière de faire des affaires – les magasins, les distributeurs, les revendeurs. Les audiophiles, des deux côtés, sont généralement semblables. Ce qui a été différent pour moi ici, par rapport à la France, c’est que je suis arrivé sur ce marché en tant qu’étranger. Comme tout étranger, j’ai ressenti le besoin de faire mes preuves, de montrer par mon travail ce que je pouvais apporter à notre profession.

« Et petit à petit, les gens me font confiance. Ils découvrent des produits uniques. Et ils apprennent à me connaître. Ce qui transparaît, c’est ma passion pour la musique et l’audio.

« J’ai la cinquantaine, et j’ai eu la chance, dans cette industrie, de rencontrer des professionnels, des audiophiles et des mélomanes qui savaient écouter la musique et qui m’ont influencé. Ces personnes m’ont donné une clarté de vision rassurante, car cela m’a aidé à choisir ma voie. 

« Ce chemin a commencé lorsque mon père m’a offert, comme beaucoup de pères le font pour leurs enfants, mon premier système audio. Plus tard, j’ai construit mes propres enceintes, car je n’avais pas les moyens d’en acheter une paire. J’ai travaillé dans un magasin de hi-fi, puis j’ai étudié l’électronique et la mécanique. Je me suis lancé dans ce hobby avec une approche technique, mais j’ai toujours aimé la musique. Ma mère, qui écoutait de la musique tout le temps, m’a transmis cette passion.

« Professionnellement, je suis devenu fabricant, puis distributeur et détaillant. Cela fait 40 ans que je vis cette passion, et durant cette période, j’ai appris à trouver un juste équilibre. Je préfère un système qui privilégie la musicalité plutôt qu’une simple performance sonore. Se focaliser uniquement sur les basses et les aigus, c’est toujours la même histoire. Quand nous assistons à un concert, nous n’entendons pas autant de basses ou d’aigus. La vraie question est : est-ce que le système peut transmettre l’intention des artistes, le rythme, l’émotion de la musique ? »

Je lui demande s’il préfère vendre des systèmes complets ou, comme la plupart des magasins, se contente de vendre des composants séparés.

« Je suis heureux de vendre des éléments séparés, mais ce qui compte pour moi, c’est que l’acheteur soit satisfait d’intégrer mon composant dans son système. Souvent, on peut avoir d’excellents composants, mais qui, pour une raison ou une autre, ne fonctionnent pas bien ensemble. La synergie, c’est essentiel. »

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L'importance de la synergie a été clairement démontrée par le système que Samuel a conçu dans son alcôve d'écoute dédiée. Connecté à trois circuits CA indépendants, ce système comprenait un serveur musical AEON 432Hz pour l'extraction de CD, un DAC Aqua Acoustic La Voce, un switch numérique Silent Angel N8 Pro, un amplificateur intégré hybride Kora TB140 de 70W par canal, une paire d'enceintes Diptyque 107 à deux voies (86 dB), un conditionneur de puissance Puritan PS156 à six prises, un câble Ethernet SOtM et divers câbles Ocellia.

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En testant une sélection musicale variée – instrumentaux japonais, musique folklorique, tambours chinois, jazz vocal et instrumental, ainsi que de la pop –, le son du système de Samuel partageait des caractéristiques frappantes avec celui d'un autre système que j'avais récemment découvert et qui m'avait marqué : les électrostatiques Dayton Wright Hommage. Comme les Diptyque, ces enceintes sont dipolaires et utilisent des aimants ainsi qu'un film Mylar pour projeter le son. Ce qui m'a le plus impressionné dans le système de Samuel, c'est la luminosité des voix et la précision presque palpable des images dans la scène sonore. L'effet était saisissant : on avait l'impression de pouvoir se concentrer sans effort sur chaque instrument et chaque voix dans les contours « visibles » de la pièce ou de la salle de concert. Cela créait une sensation amplifiée de réalité : une proximité intime et immédiate avec les musiciens, naturelle et authentique. Pour revenir à ce que Samuel disait au sujet des basses et des aigus, je n'ai pas prêté attention aux « extensions de fréquence » pendant l'écoute – ce qui est un bon signe, car cela signifie que ces éléments ne distrayaient pas de l'expérience musicale globale. Et pour dissiper toute idée de lacunes dans ces registres, il faut souligner que les Diptyque affichent une plage de fréquences très respectable de 40 Hz à 19 kHz. Ce système ne s'articulait pas autour de la mise en avant compartimentée des basses ou des aigus : il offrait plutôt une restitution globale et cohérente, capable de transmettre une impression réaliste de musique jouée par de véritables artistes en temps réel.

Si tout cela vous semble un peu trop abstrait, permettez-moi de le formuler autrement. La présentation était d’une transparence éclatante, vivante, et, excusez le jeu de mots, magnétique, car elle m’attirait vers la musique—mentalement, mais aussi physiquement. Lors de l’écoute d’une extraction CD de Blue City de Yoshiko Goto, sa voix apparaissait luxuriante, lumineuse, et d’une tendresse charnelle. Elle possédait également une présence palpable, une texture tactile et une forme holographique, tout comme la guitare et la contrebasse. La musique était raffinée, tant sur le plan sonore que visuel.

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Sur un autre morceau de jazz, les notes de piano vibraient d’authenticité. Les réverbérations semblaient durer une éternité. Les échos se mêlaient harmonieusement. Les cymbales révélaient une douceur et une texture captivantes. Quant au saxophone, il avait une richesse et une corporalité remarquables. C’est précisément là que ce système brillait : dans sa capacité à recréer des instruments parfaitement formés dans l’espace, avec un arrière-plan physiquement délimité qui amplifiait cette sensation de réalisme.

Sur la piste des tambours chinois, les percussions étaient dynamiques et frappaient avec une précision nette, offrant un impact à la fois puissant et maîtrisé. La trompette de Chet Baker, sur un morceau tiré de son album Lyrical Trumpet Of Chet Baker, dégageait une tonalité riche, une fluidité remarquable et une texture sensuelle envoûtante.

Je pourrais continuer à décrire ce que j'entendais, mais disons simplement que ce système offrait une présentation d'une pureté et d'un réalisme désarmants. Oh, et surtout, rien de numérique.

Du moins, pas numérique dans le sens que ce terme a pris depuis l'apparition du CD. Pourtant, ici, la musique sonnait d'une manière totalement naturelle. À mon avis, la plupart des concepteurs numériques compétents semblent avoir, pour l'essentiel, trouvé le moyen de rendre le numérique aussi fluide et continu que l'analogique.

À ce propos : lorsqu'on lui a demandé ce qu'il recommanderait à quelqu'un souhaitant ajouter une platine vinyle à ce système, Samuel a proposé l'une des configurations vinyle de Pure Fidelity, parfaitement adaptée à l'utilisation avec la section phono intégrée du Kora.

Synergie ? Absolument.

Liste de prix des composants :

  • Serveur de musique AEON 432Hz (9000 $)
  • Aqua Acoustic La Voce DAC (5890 $)
  • Commutateur numérique Silent Angel N8 Pro (1650 $)
  • Amplificateur intégré Kora TB140 (6900 $)
  • Haut-parleurs Diptyque 107 (8900 $/paire)
  • Conditionneur d'alimentation Puritan PS156 (2600 $)
  • Câble Ethernet SOtM (700 $)
  • Câbles Ocellia (divers) (4500 $ au total)
  • Installation vinyle Pure Fidelity (à partir d'environ 6000 $)

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