Avant que les projecteurs ne s’éteignent : l’hommage de Yungblud à Ozzy

Dans les coulisses de Villa Park, Ozzy Osbourne et Yungblud ont partagé un moment brut. Pas de discours, pas de mise en scène — juste une croix sertie de pierres, un sourire, et le poids silencieux d’une époque qui, doucement, en laissait émerger une autre.

Avant que les projecteurs ne s’éteignent : l’hommage de Yungblud à Ozzy

Dans les coulisses de Villa Park, Ozzy Osbourne et Yungblud ont partagé un moment brut. Pas de discours, pas de mise en scène — juste une croix sertie de pierres, un sourire, et le poids silencieux d’une époque qui, doucement, en laissait émerger une autre.


Les coulisses de Villa Park n’avaient rien d’un lieu où l’histoire s’écrit. Juste une autre zone d’attente, avec des câbles qui traînent au sol et des laissez-passer plastifiés qui se balancent au bout de lanières. Mais Ozzy Osbourne allait donner son tout dernier concert, et chacun le savait. Le monde attendait quelque chose qu’il refusait pourtant d’admettre.

Ozzy ne jouait plus comme avant, simplement parce que son corps ne le lui permettait plus. La maladie de Parkinson gruge cette partie de son histoire depuis un bon moment déjà. Mais il restait Ozzy, au sens où cette chose-là ne s’efface ni avec les années, ni avec les médicaments. Il était assis dans sa loge comme un homme qui sait parfaitement qui il est, même si son corps, lui, tend à l’oublier.

Yungblud — de son vrai nom Dominic, mais rarement appelé ainsi sauf quand quelqu’un est fâché contre lui — est entré avec une petite boîte noire à la main, et un visage qui cachait bien mal à quel point il était submergé. Dom n’a rien de subtil, c’est même ce qui fait son charme. Ce qu’il ressent se lit toujours sur son visage. Et cette fois, c’était une sorte d’émerveillement calme, les yeux grands ouverts. Ce regard qu’on réserve à quelqu’un qui a tracé le chemin sur lequel on se tient désormais. Pas de nervosité. Juste une pleine conscience du moment. La conscience que ce pourrait bien être la dernière fois.

Il a tendu la boîte à Ozzy — une croix sur mesure, lourde d’argent, d’or, de diamants et de sens. « J’espère que ça te portera chance », disait la gravure. Et ça peut sembler un peu dramatique… jusqu’à ce qu’on se rappelle à qui il l’offrait.

Ozzy a souri, a dit « God bless you, man » et l’a regardé comme s’il venait de voir entrer son lui d’autrefois. Pas dans un cliché père-fils ou une passation de flambeau. Plutôt ce moment brut, sans filtre, entre deux êtres qui n’ont pas encore appris à s’édulcorer. Un chaos apparenté. Juste deux musiciens — l’un qui commence, l’autre qui approche de la fin — reconnaissant en l’autre quelque chose de familier et de sauvage.

Plus tard dans la nuit, Dom a publié un message à ce sujet. Il a dit que c’était surréaliste. Il a dit qu’Ozzy débordait de vie — et ce n’était pas un slogan de relation publique, juste un fait : même quand son corps le lâchait, sa présence, elle, tenait bon. Il avait toujours ce même sourire tordu. Cette même énergie de « qu’est-ce que tu regardes, bordel ? ». Même assis. Même à travers les tremblements.

Et oui, c’était peut-être un passage de flambeau — mais sans la moindre solennité. Pas de discours, pas de regards entendus, pas de bénédiction murmurée. Juste un cadeau, un hochement de tête, un bref silence où tout l’essentiel était là, sans qu’il soit besoin de le dire.

Après le spectacle, Dom n’a pas publié de discours. Il n’a pas versé de larmes devant la caméra. Il a simplement dit que ça comptait énormément pour lui, puis il a laissé les choses là.

Et au fond, c’est ça qui reste. Pas de mélodrame. Pas de « moment » en majuscule. Juste un échange discret dans les coulisses, avant un dernier concert — entre une légende et quelqu’un qui savait ce que ça voulait dire, emporter un fragment de ce chaos avec lui.

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