
Les prix sont indiqués en CA$.
Focal ont fait parler d’eux ces derniers mois avec le lancement officiel de leurs nouvelles enceintes Divas Utopia : un système actif sans fil bass-reflex à trois voies, proposé à 49 999 $ la paire. Et pour cause : c’est une véritable prouesse technologique qui délivre un son exceptionnel.
Les Divas marquent aussi la première incursion de la compagnie française sur le marché des enceintes actives sans fil tout-en-un destinées au grand public. Même s’il s’agit d’un territoire encore inexploré pour eux, ça semble une évolution logique, compte tenu de l’héritage de Focal en innovation et de leur partenariat avec le pionnier britannique de l’électronique Naim Audio. Développées pendant cinq ans et intégrées à la gamme de pointe Utopia de Focal, les Divas incarnent précisément cela : un sommet de l’ingénierie audio moderne.
Les Divas sont équipées d’un tweeter en béryllium inversé à haute excursion, d’un haut-parleur médium-grave, et de deux woofers de 6,5 pouces à longue portée, placés de part et d’autre du coffret et dissimulés sous des panneaux en tissu noir. Les woofers sont configurés pour se déplacer à l’unisson et projeter vers le bas, dans un évent accordé, afin de produire des basses plus puissantes tout en évitant l’annulation des fréquences graves.
Chaque enceinte est alimentée par des amplificateurs de classe A/B conçus par Naim : 250 watts pour les woofers, et des amplis séparés de 75 watts pour le médium et le tweeter. Naim ont aussi développé le traitement numérique du signal (DSP) du système, qui prend en charge des fonctions comme le contrôle dynamique du volume, la correction acoustique de la pièce et l’optimisation des haut-parleurs. Les Divas sont aussi dotées de la technologie brevetée ADAPT (Adaptive Acoustic Personal Tuning) de Focal, qui leur permet de s’adapter à l’acoustique de la pièce où elles se trouvent.
Le DAC interne des Divas utilise la plateforme de diffusion en continu PULSE de Naim – la même qu’on retrouve dans leur lecteur réseau NSS 333 à 13 999 $ – avec prise en charge de résolutions allant jusqu’à 192 kHz/24 bits et DSD128 (converti en PCM), grâce à la technologie Ultra Wideband (UWB).
Contrairement au Wi-Fi ou au Bluetooth, l'UWB excelle à fournir des données spatiales et directionnelles, ce qui permet au Diva de produire des images et des indications de distance d'une précision exceptionnelle. Le haut-parleur gauche ou droit peut faire office de haut-parleur principal, servant de centre pour les composants externes, y compris les sources analogiques, tout en maintenant une communication transparente avec le haut-parleur secondaire via l'UWB. Cela élimine le besoin de câbles de signal entre les enceintes, bien que chaque Diva nécessite toujours un câble d'alimentation connecté à une prise secteur.
Pour marquer leur nouveau statut de revendeurs officiels Focal, Audiophile Experts – propriété de Stacy et Mathieu – ont organisé l’une de leurs soirées cocktails emblématiques pour lancer les Divas. Guillaume, représentant de Focal, était sur place pour présenter les enceintes et répondre aux premières questions des invités.
Les participants ont ensuite été guidés, par petits groupes de six, vers la salle d’écoute ultramoderne du magasin pour une rencontre intime avec les Divas. Leurs panneaux latéraux, à la fois flottants et amovibles, sont recouverts de feutre et sculptés de manière à offrir une découpe frontale distinctive, qui encadre le logo Focal rétroéclairé à la base de l’enceinte. Pesant 141 livres et mesurant un peu moins de 4 pieds de hauteur pour une profondeur de 22 pouces, avec des coffrets en polymère haute densité, les Divas imposent par leur présence. Et elles sonnent aussi imposant qu’elles en ont l’air.
Quelques observations préliminaires : Lors de mon audition, ces enceintes n'ont émis aucun bruit de fond détectable. Elles étaient parfaitement silencieuses, sans aucun ronflement ou bourdonnement mécanique. Cela est sans doute dû au soin méticuleux que les Audiophile Experts apportent à l'installation électrique de leur salle d'écoute. Pourtant, je n'ai entendu aucune preuve que les Focals étaient allumées - jusqu'à ce que le son jaillisse de l'immobilité, peignant une vue dimensionnelle, vivement colorée, dévoilée dans une scène sonore bien délimitée.
La deuxième chose qui m’a marqué, c’est la fluidité naturelle des Divas. Avec une sensibilité nominale de 116 dB à 1 m, je doute que Stacy ait eu besoin de pousser le volume bien haut. Leur plage dynamique est vaste, la séparation instrumentale et la précision de l’image sonore sont saisissantes — mais jamais cliniques ni surdéfinies. Peu importe l’énergie des percussions, la profondeur des basses ou la complexité d’un passage musical, tout y est : les grandes envolées dynamiques, les sons imposants, coexistent en parfaite harmonie avec les subtilités timbrales et les détails les plus fins. Les Divas ne se laissent jamais déborder.
Sur deux pistes 16/44 diffusées sur Qobuz — « Le temps passé (Live à la Cigale, 1988) » de Michel Jonasz et « Danse macabre, Op. 40 » par Eiji Oue et l'Orchestre du Minnesota — le son se révélait limpide, richement nuancé et d'une belle densité. Les instruments semblaient bouger et refléter la lumière comme de véritables instruments, avec des couleurs naturelles et une fluidité sinueuse. Les timbres — piano, cordes, percussions, voix — sonnaient tous avec une authenticité remarquable. Un moment marquant est venu de la voix masculine dans la piste folk, où l’on percevait les subtiles variations de pression de l’air guidant chaque syllabe, conférant à l’interprétation une intimité saisissante.

Les dynamiques pouvaient surprendre par leur impact soudain, mais une foule de micro-détails venaient enrichir le paysage sonore, ajoutant un réalisme saisissant aux images. Et les basses ? Riches, entraînantes, explosives, capables de remplir la pièce, agiles — et toujours musicales. Dans l’ensemble, c’était une démonstration haut de gamme des plus convaincantes.
Les Divas me rappellent les amplificateurs intégrés de haut niveau, dans le sens où ils ne semblent pas compromis par rapport aux amplificateurs séparés. Je pense que la plupart d'entre nous ont accepté le fait que les amplificateurs séparés ne sont pas toujours synonymes de qualité. mieux, et peut souvent signifier pire. Notre hobby, et plus particulièrement son aspect "amélioration", a toujours été axé sur la recherche d'une synergie optimale entre les composants. Bien que cela fasse partie du plaisir, cela peut aussi conduire à plus de compromis que de gains. Je ne reviendrai pas sur les arguments habituels en faveur du matériel intégré, mais ils valent la peine d'être pris en compte.
Le Diva montre ce qu'il est possible de faire avec la technologie d'aujourd'hui et le concept de l'audio numérique tout-en-un. Si vous souhaitez simplifier les choses sans renoncer à la qualité du son, le Diva pourrait être votre billet pour le nirvana.
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